J’avais hâte d’arriver à l’asinerie Océ’ânes où j’espérais passer quelques jours de repos. Je suis accueilli par Vincent, en woofing ici depuis longtemps, devenu bénévole a temps plein, et Marianne qui passe quelques jours au camping avec sa fille Atiloé. Les gérants sont absents et doivent rentrer lundi, mais m’invitent à venir m’installer. Habitué à faire du woofing, je propose mon aide mais je comprends que ce n’est pas nécessaire.
Nadine et Ren rentrent et nous partageons le repas du soir. Ils doivent repartir le lendemain.
Mardi matin Honoré a rendez-vous avec Marine, vétérinaire qui s’est installée comme ostéopathe. Elle effectue un bilan complet d’Honoré, yeux, oreilles, pieds, ossature, musculature, organes vitaux… bref il est en pleine forme et n’aura pas besoin de repos après manipulation, comme ça peut être le cas parfois. Donc je décide de repartir au plus vite. Le lendemain une alerte orange pluie et vent est annoncée, jusqu’à jeudi.
J’en profite donc pour aller à Décathlon à Brest, faire le complément de matériels d’hiver. Je suis accueilli par Romane, une jeune vendeuse très compétente qui me conseille au mieux. Décathlon fait de gros efforts sur son impact environnemental et me fourni la majeure partie de mon équipement. Le reste étant de la fabrication maison.
J’avais pris le car à Lanvéoc pour aller à Brest et demandé à Vincent de me conduire à l’arrêt de car à 12h50 et venir me chercher à 18h40. Parce qu’à pieds il y a une bonne heure de marche et qu’avec la vigilance orange et le chargement encombrant, ça ne serait pas génial pour marcher. Finalement il me conduit à l’arrêt à 11h30. Bon, je pensais manger avant mais du coup trop tard pour un plan B. Au village la boulangerie est fermée pour congés… Super je pars sans manger. Je me dépêche d’aller à Décathlon et espère avoir le temps de faire un plein alimentaire. Mais la tempête Aurore n’est pas en retard. Juste le temps de quelques courses, un pain au chocolat (pas de chocolatine par ici) et je reprends le car. Comme convenu, Vincent n’est pas là. Il m’avait qu’il ne voulais pas remettre d’essence, malgré que je lui propose de participer. Du coup je rentre à pieds, sous la pluie intense et la tempête dont certaines rafales me déséquilibrent. La progression est lente et la nuit tombe vite. Je fini le parcours à la frontale dans la boue. Arrivée à l’asinerie une odeur de cuisine m’attire dans la pièce commune. Mais il n’y a pas de part pour moi. Vu le temps, je ne remonte pas la tente que j’avais emmené à Décathlon pour réparer les élastiques de l’armature. Je dors donc dans le hangar, à l’abri du vent et de la pluie. Vincent compte faire une grande boucle autour de la France avec son ânesse dès le printemps prochain, il va découvrir que les gens sont plus hospitaliers que lui. Je suis obligé d’attendre vendredi pour partir à cause de la météo, d’habitude j’appréhende le départ toujours riche en émotions, là j’ai vraiment hâte de partir d’ici. J’ai quand même réussi à aller visiter Crozon, sans Honoré. Ça monte, ça descend, c’est joli mais c’est humide. Enfin, entre deux averses il fait beau. Comme disait Coluche, en Bretagne il fait beau tous les jours un petit peu.